Valls : réhabiliter l’entreprise avec 45% d’Énarques à Bercy ?
le 18 septembre 2014, 10:22 par René Rupert
cher Zimmern
Vrai, il faut connaître l’entreprise pour répondre à ses besoins. Donc les chiffres présentés sont pertinents.
Mais le problème provient surtout de la mauvaise gestion du personnel, non pas la partie rationnelle (emplois clairs, bien définis, payés au prix du marché, etc.) mais la partie émotionnelle, la gestion des interactions entre les niveaux hiérarchiques et entre les collègues collègues eux-mêmes, bref les interactions tous azimuts.
Sur ce dernier point, tous sont nuls ou presque sauf de belles exceptions. ENA, X, INSEAD (+Harvard, ... McKinsey) et les autres : aucune de ces écoles ne forme les managers à intégrer le facteur humain à la décision économique même s’ils le prétendent.
Donc avoir beaucoup de bonshommes jaunes parmi les bleus n’améliorerait pas la situation prépondérante. Les gens de l’industrie sont nuls pour ce qui est de l’humain : les sportifs, les militaires et surtout les médecins qui voient la casse sont meilleurs. Ils ne raisonnent que sur le financier, et ceci, les énarques savent aussi le faire.
Ce qui finalement influence le plus les chances de succès sont les caractéristiques nationales : degré de respect (ou de mépris) entre les gens.
René Rupert, modeste intervenant à l’ENA et ailleurs, chercheur sur la motivation.