Un président creux

par Bernard Zimmern
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Par le creux de ses déclarations à la télévision le jeudi 28 mars, François Hollande a atteint un sommet qu’il sera difficile d’égaler.
La performance était certes d’autant plus difficile qu’il était interviewé par David Pujadas qui fut un complice tout le long de la campagne électorale : l’interview manquait de ce fait de toute attraction dramatique, on savait d’avance que c’était de la propagande organisée.
Mais que penser de ses rodomontades sur le chômage qui va commencer à régresser d’ici à la fin 2013 parce que nous le voulons ?

On aurait voulu croire au « choc de simplification » si tous les gouvernements qui l’ont précédé n’avaient cessé de simplifier pour en arriver à l’une des réglementations les plus compliquées et ineffectives du monde avec 75 codes fin 2012 contre 51 fin 2007.
C’était la méthode Coué, mais même pas relookée.
François Hollande aurait été infiniment plus crédible s’il avait dit : nous ne savons pas comment vaincre le chômage ; mais la droite, avant nous ne l’a pas su davantage, et nos experts de Bercy n’en ont en fait aucune idée. À défaut d’être efficace, cela aurait été au moins sincère.

Retrouver la voie de la croissance de l’emploi est en effet beaucoup plus fin que Bercy n’a jamais été capable de l’imaginer.
Il ne s’agit pas seulement de mettre de l’argent dans les créations d’entreprises, il ne s’agit pas seulement de mettre des miettes, mais au moins 3 milliards de plus dans les créations seules.
Il ne s’agit pas seulement d’éviter que cet argent n’aille dans des caves à vin ou à cigares, et que la DLF se décide à imaginer un dispositif éliminant les montages improductifs mais cautionnant ceux qui peuvent devenir des gazelles.

Pour que cela marche, Il faudrait que cette direction et Bercy commencent par recouvrer la confiance des investisseurs en montrant qu’ils ont compris.
Il leur faudrait reconnaître que pour être efficace pour l’emploi, cet argent doit être investi et par ceux qui ont une expérience personnelle de l’échec et du succès en entreprise, que la France tire le maximum de ses « chiens truffiers », ceux qui sentent où sont les projets qui vont réussir.
C’est leur importance critique dans le processus de création d’emplois que développe l’article joint, basé sur des recherches économiques approfondies.

Pour l’instant, au grand bénéfice des pays voisins, nous les poussons à émigrer.
Mais ce ne sont pas seulement ces jeunes entrepreneurs qu’il faut conserver en redonnant un sens à leur rémunération à travers des stock-options, la seule monnaie dont dispose à ses débuts un créateur de future ETI, il faut aussi leur permettre, à partir de leurs succès, d’en financer d’autres sans tomber dans les méandres et chicaneries paralysantes de l’ISF et de l’exemption pour outil de travail.

Et il faut à la base en finir avec cette escroquerie qu’est la propagande communiste sur le rôle néfaste et spoliateur du 1%, le 1% de la population le plus riche, car c’est là que sont nos chiens truffiers, c’est là que se situent nos réelles possibilités de financer des gazelles et l’emploi de demain, c’est là que se situe notre avenir, pas dans la vulgate marxiste développée par les égalitaristes de tout poil.

 

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1 commenter

Pègot avril 2, 2013 - 10:19 am

complément à « Un président creux »
Tout cela est vrai mais il y a aussi le coût du travail charges excessives comprises : déjà pour les pays de l’Europe de l’Est c’est 4 fois moins . Ceux qui, comme Mélenchon, Thibault, Mailly et autres, nient cette REALITE devraient être invités à prouver leur « talent » en reprenant Gandrange, Citroen Aulnay ou Goodyear Amiens Nord . Quand on veut donner des leçons à un maçon….on prend la truelle !

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