Entreprises et Emplois marchands : Visions d’Entrepreneurs

par

Privatisation d’ADP, saine concurrence ou entourloupe ?

Privatisation voilà un concept qui sonne agréablement à nos oreilles libérales ! Pourquoi ? Car il est prouvé qu’une gestion privée est plus efficace qu’une gestion publique, et que la société privée, dans un milieu concurrentiel va devoir optimiser son offre pour garder ses clients contrairement à l’Etat qui se place en situation de monopole et dicte les règles.

Mais savez-vous qui sont les adversaires les plus féroces de la libre concurrence ? Milton Friedman dénonçait aux USA les grands groupes sidérurgiques qui s’opposaient aux lois anti trust voulues par Kennedy : un oligopole peut s’entendre sur les prix et détourner les gains de productivité à son profit (c-à-d. au profit de ses actionnaires). Les grands groupes bien installés sur un marché ont en horreur la concurrence….

- Rejoignez Entrepreneurs pour la France :
Recevez notre lettre
Yves Buchsenschutz Soutenez l'IRDEME
et la Recherche

Que voit-on avec la privatisation proposée d’ADP : vendre à un groupe privé… un monopole ! Quel sera l’intérêt de ce groupe pour améliorer l’offre pour le client ? Celui-ci est quasi captif et ses choix alternatifs sont pour le moins limités. Comment soumettre ADP à une vraie, une saine concurrence ?

Les Anglais montrent la voie : chaque aéroport de Londres est indépendant, privatisé, mais appartenant à des groupes différents : Vinci est le propriétaire opérateur de Gatwick, et d’autres groupes possèdent Heathow, Stanstead ou Lutton. Il y a donc des alternatives pour la compagnie aérienne qui pourra choisir entre des offres concurrentes, et donc le mécanisme concurrentiel pourra fonctionner.

Avant de privatiser ADP, il faudrait donc séparer les aéroports de Roissy, Orly et Le Bourget. Séparément ils se vendront sans doute globalement un peu moins cher… Car les acheteurs sauront que la concurrence les empêchera de gonfler exagérément les prix au profit de leurs actionnaires, mais c’est un rôle pour l’Etat, non pas de maximiser le prix de vente (en vendant une « rente »), mais d’organiser un environnement concurrentiel qui sera au bénéfice des utilisateurs.

Alors voilà : oui privatisons, mais cassons d’abord les monopoles pour organiser une saine concurrence… et évitons les entourloupes en faveur de copains ou des opérations à courte vue de Bercy pour maximiser les prix de vente au détriment du service futur.

Continuer la lecture :

Qatar, le sport pris en otage par la politique

Qatar, le sport pris en otage par la politique

La France sur le chemin des républiques bananières

La France sur le chemin des républiques bananières


Voter ou Manifester ?

Voter ou Manifester ?

Manifester 10 - Voter 0

Financement des collectivités locales : le dessous des cartes

Financement des collectivités locales : le dessous des cartes

"Aux voleurs" de Michel Vergnaud (Canol)


50 Millions de dollars d’amende pour mensonge avéré

50 Millions de dollars d’amende pour mensonge avéré

Après Jackson Hole, casser l’inflation au prix de la récession ?

Après Jackson Hole, casser l’inflation au prix de la récession ?

La fin du quoi qu’il en coûte en tout cas.



Vos réactions à cet article (4) :

ADP

le 14 avril 2019, 20:51 par chaigne

La vraie question est de savoir si ADP deviendra ou ne deviendra pas sous contrôle chinois

En marche : du monopole d’état au monopole privé

le 15 avril 2019, 11:12 par zelectron

Effectivement, séparer les 3 aéroports représente une tâche titanesque donc insurmontable pour les hauts fonctionnaires qui sont déshabitués à travailler même mollement surtout de par leurs formatages de petites personnes imbues d’elles-mêmes.

Maintenant que vous l’avez écrit

le 15 avril 2019, 20:01 par CANEPARO

cela devient une évidence.
En tant que libéral, je suis pour la concurrence et non pour les monopoles d’état ou privé. Vous proposez là une procédure qui pourrait montrer aux français que le libéralisme c’est une vraie égalité de concurrence.

L’état est un jeanfoutre

le 18 avril 2019, 19:48 par zelectron

Au lieu de peaufiner un cahier des charges drastique des obligations des éventuels repreneurs sous condition d’entreprises françaises depuis une décennies (pour des raisons de défense nationale) l’état cherche à réaliser une opération telle qu’elle puisse lui permettre de mieux s’occuper de causes charitables, non ? alors je me trompe . . . l’équipe en place va une fois de plus employer ces ressources pour sa garde prétorienne : les ponctionnaires.


Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Retrouver cet article sur le Web :
https://www.irdeme.org/1167
Flashcode 2 url
FERMER

Inscrivez-vous à notre lettre (gratuite)
et accédez à des contenus exclusifs :