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Pourquoi l’abandon de notre politique d’assimilation conduit à la destruction de la nation

par Claude Sicard
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Les flux migratoires qui se déversent sur l’Europe en provenance des pays du Sud constituent une menace pour notre civilisation. Le continent européen, en effet, est le berceau de la civilisation occidentale, une civilisation fondée sur le judéo-christianisme, et ces nouveaux migrants qui viennent s’y installer appartiennent à une autre civilisation, la civilisation musulmane, fondée sur l’islam.

Il s’agit de deux civilisations qui n’ont pas cessé, au cours des siècles, d’être en conflit, avec des oppositions très profondes au plan théologique, le désir constant de s’approprier de nouveaux territoires, et la volonté de dominer l’autre en matière civilisationnelle. Beaucoup trop de personnes, dans nos pays européens, faute de connaissances historiques sans doute, ou avec la volonté de surpasser les haines antérieures, mesurent mal la gravité des problèmes qui se profilent devant nous.

Notre société, en France, est devenue, peu à peu, hétérogène, notamment au plan ethnoculturel. Jérôme Fourquet nous dit dans « L’archipel français » : « En quelques décennies tout a changé : depuis 50 ans les principaux ciments qui assuraient la cohésion de la société française se sont désintégrés ». Il explique que le soubassement philosophique constitué par le christianisme s’est effondré et que le pays est, désormais, « un archipel constitué de groupes ayant leur propre mode de vie, leurs propres mœurs, et leur propre vision du monde ». Et notre société est marquée, régulièrement, par des attentats islamistes qui font de nombreuses victimes, le plus dramatique ayant été celui du Bataclan à Paris, en 2015, qui fit 131 morts et 350 blessés, un attentat revendiqué par l’Etat islamique.

Il se produit donc ce que Samuel Huntington dans son ouvrage « The clash of civilisations and the remaking of world order », paru en 1996, a appelé un « choc de civilisation ».Cet ouvrage fit grand bruit lorsqu’il parut, ce professeur de Harvard avançant la thèse que les prochains conflits, dans le monde, auront essentiellement pour fondement des problèmes de civilisation : elle s’opposa à celle plus réconfortante de Francis Fukuyama qui, dans « La fin de l’Histoire et le dernier homme », annonçait la paix dans le monde, une paix résultant automatiquement de l’universalisation de la démocratie libérale occidentale : le mur de Berlin venait en effet de tomber, et l’on pensait que le monde allait tout naturellement s’acheminer vers la fin de la guerre des idées. Les évènements, et en particulier les attentats du 11 septembre 2001 à New-York contre les Twin-towers-, donnèrent très vite raison au professeur américain.

La politique de la France a toujours été, concernant les étrangers qui viennent s’implanter sur son sol, une politique d’assimilation, et d’ailleurs le code civil le prévoit, disant : « Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté nationale ». C’est l’action centralisatrice et unificatrice du pouvoir royal qui a contribué d’une manière décisive à l’émergence de la nation. Ernest Renan, dans sa fameuse conférence de 1882, a posé comme critère de l’appartenance nationale le « désir de vivre ensemble », avec la volonté de faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. Les nouveaux arrivants qui sont de culture islamique ne s’inscrivent évidemment pas dans ce projet.

Il faut bien prendre conscience que pour un étranger qui s’installe dans un pays qui n’est pas le sien trois attitudes sont possibles : l’assimilation, l’intégration, et l’inclusion. Du latin « assimilatio » qui signifie « semblable », « similaire » : l’étranger qui s’ « assimile » adopte les caractéristiques des habitants du pays qui l’accueille. Il abandonne son identité pour en adopter une autre : s’assimiler signifie donc changer d’identité. S’intégrer, du latin « integrare » signifie « associer », « faire participer » : l’étranger qui s’intègre conserve son identité mais il s’adapte parfaitement aux modes de vie et aux mœurs du pays d’accueil. Et « s’inclure » signifie conserver son identité ainsi que les mœurs et manières de vivre du pays d’origine, en sorte que celui qui ne fait que s’inclure trouble l’ordre public. Il faut bien comprendre que le problème de l’identité est au cœur des ces options. Beaucoup d’immigrés qui s’installent aujourd’hui en France s’intègrent, un bon nombre ne font que s’inclure, et relativement peu s’assimilent.

Les musulmans, en effet, tiennent par dessus tout à conserver leur identité : avec la nationalisation des pétroles iraniens, la confiscation par le colonel Nasser du canal de Suez, et les succès remportés à la fin du XXe siècle par tous ces pays qui sont parvenus à se libérer de la domination qu’y exerçaient les grandes puissances coloniales, ils considèrent qu’ils sont maintenant dans une phase de revanche. Et ce n’est donc pas le moment pour eux de renoncer à leur identité. Ils viennent, enfin, de remporter plusieurs victoires sur les pays occidentaux, et ils constatent avec délice que ceux-ci se trouvent dans une position de faiblesse du fait qu’ils sont devenus très dépendants pour faire fonctionner leurs économies des pays arabes pour leurs approvisionnements en hydrocarbures. Et, ce qui augure bien de l’avenir pou eux, ils ont pour avantage les évolutions démographiques en cours: les pays musulmans ont, en effet, une démographie croissante, alors que les pays occidentaux régressent. Et les pays du Golfe, devenus très riches en dollars grâce au pétrole financent le développement du Wahhabisme, c’est à dire d’un islam dur, dans la vieille Europe. Au plan civilisationnel, la lutte se poursuit, et les musulmans conservateurs persuadent leurs coreligionnaires que notre civilisation est dans sa phase de déclin du fait de notre détachement de Dieu et des mœurs qui se sont installées dans nos sociétés consuméristes et dépravées.

Les pays occidentaux qui ont pris plusieurs gifles sur une joue, tendent maintenant l’autre joue : ils facilitent en effet l’implantation de diasporas musulmanes dans leur pays, autorisent les communautés musulmanes qui s’y installent à conserver leurs mœurs et à y construire des mosquées, et laissent des imams étrangers venir prêcher en arabe la haine des juifs et des chrétiens en s’en référant aux versets les plus conservateurs du Coran, et à bon nombre de hadiths. L’Allemagne a même autorisé, en 2008, Recep Tayyp Erdogan, alors premier ministre en Turquie, et que l’on sait très lié aux Frères Musulmans, à s’adresser aux communautés turques vivant sur place, à Cologne, à qui il a dit, dans un grand discours public: « Personne ne peut contraindre des Turcs à l’assimilation qui est un crime contre l’humanité ».Les migrants précédents qui étaient de civilisation occidentale n’ont pas eu à changer d’identité, mais simplement de culture, et ils se sont parfaitement assimilés.

On a donc bien affaire, à présent, dans nos pays, en Europe, à deux civilisations qui s’affrontent, et il faut alors s’en référer à Claude Levi-Strauss, décédé en 2009, qui fut un très grand anthropologue. Dans «Race et histoire » il explique que lorsque deux civilisations en viennent à se trouver en concurrence sur un même territoire il y a conflit. Il nous dit qu’il se passe alors l’une des deux éventualités suivantes :
– soit désorganisation et effondrement du pattern de l’une des deux civilisations ;
– soit apparition d’une synthèse originale qui, alors, consiste en l’émergence d’un troisième pattern, lequel devient irréductible par rapport aux deux autres.

Le risque de voir demain notre civilisation muter vers un nouveau pattern « irréductible par rapport aux deux autres » est bien réel. Il faut garder en mémoire cet avertissement qu’avait lancé Arnold Toynbee, l’une des plus grandes figures intellectuelles et humanistes du XXe siècle : « Les civilisations ne sont pas assassinées, elles se suicident ».Cet historien des civilisations à qui l’on doit cette œuvre monumentale qu’est « Etude de l’Histoire», en 12 volumes, (parue en 1946) nous dit que « les civilisations meurent de leur propre main, par manque de clairvoyance, de courage: une usure interne. » .On se souvient qu’ Emmanuel Macron avait dans un entretien accordé à L’Express, en décembre 2020, déclaré : « Dans notre code civil figure encore cette notion très problématique d’assimilation. Elle ne correspond plus à ce que nous voulons faire ».

Dans nos pays occidentaux une nouvelle religion, en effet, s’est installée :la religion des « Droits de l’Homme », et la France a adhéré au Conseil de l’Europe en mai 1974.Une recommandation de cet organisme aux pays membres, la résolution 1743 datant de 2010, dit : « L’islam est une religion qui prône la paix ». Et l’article 11 de cette même résolution décrète : « Les musulmans sont chez eux en Europe ». Le Conseil de l’ Europe exige que l’on respecte l’identité et la culture de tous ces nouveaux arrivants qui s’installent en Europe et il s’oppose donc à toute politique d’assimilation : de toute évidence, la manière dont nous nous comportons, aujourd’hui, est tout à fait conforme à ce qu’Arnold Toynbee avait constaté dans ses travaux sur les civilisations et la façon dont elles disparaissent.

Empêcher que notre civilisation se suicide sera le premier défi à relever par la personnalité qui sera portée à la tête du pays, en avril 2022. Mais un retour à notre politique d’assimilation exigerait que nous sortions du Conseil de l’Europe : une décision impossible à prendre pour le pays qui est réputé être « le pays des droits de l’homme ». La France est donc en route vers le multiculturalisme, et celui –ci va complétement changer la nature de notre nation.

 

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2 commentaires

zelectron avril 7, 2022 - 1:21 pm

je préfère 100 000 ukrainiens qu’un seul arabe
sans parler du fait que les pays du sud ont un niveau bac-7 sauf rares exceptions.

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Eschyle 49 avril 21, 2022 - 4:54 pm

L’obstacle à l’assimilation n’est pas l’Islam , mais le Coran .
L’obstacle à l’assimilation n’est pas l’Islam, mais le Coran: voici pourquoi:
https://www.librairietequi.com/A-56805-le-coran-revele-par-la-theorie-des-codes-studia-arabica-xxii.aspx
a) le Coran est dû à 30 auteurs différents au moins, probablement 50, au plus 100
b) le Coran a été écrit en plus de 200 ans
c) la périodisation Médine – La Mecque n’a aucune signification
d) Mahomet a été intronisé fondateur de l’islam longtemps après sa mort, au moins 60 ans, possiblement 200
e) Le premier islam dérive d’une secte présente à cette époque au Proche-Orient : les nazaréens
f) la fondation du premier islam n’était pas le monothéisme, mais l’antichristianisme.

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