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Pour développer nos ETI, il faudrait créer plus de PME

par Irina Kalmykova
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Après toute la publicité faite autour des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire, 250 à 2.000 salariés [[La définition légale est 250 à 5000, mais elle est un peu large pour des comparaisons statistiques.]]), nous nous sommes demandé si ces entreprises pouvaient être le salut de l’économie française et jouer le même rôle qu’elles ont en Allemagne, dans le Mittelstand. Pour ceci nous avons regardé l’évolution des entreprises classées ETI en 2004 sur les années suivantes (2004 à 2009).

Les pertes d’emploi par les ETI

Les résultats obtenus concordent avec ceux publiés par la Banque de France [[Source : http://www.banque-france.fr/fr/publications/revues/Bulletin-de-la-Banque-de-France/telechar/2011/Bulletin-de-la-Banque-de-France-etude-184-7.pdf]] : les ETI existantes perdent des emplois et au même rythme que le reste des entreprises françaises.

Si leur emploi total ne diminue pas ou peu, c’est grâce aux nouvelles ETI qui apparaissent à partir d’entreprises plus petites, les PME (moins de 250 salariés), qui grossissent.

On peut s’inquiéter du taux de perte d’emplois des ETI, les statistiques que nous avons montrent que le taux de disparition d’emplois se situe autour de 3,5% comme le montre le tableau ci-dessous :

En début de période Nombre entreprises Salariés 2004 Salariés 2009
ETI indépendantes – Industrie 194 93 698 78 256
ETI indépendantes – Autres 633 307 015 241 243
ETI membre petit groupe – Industrie 886 467 432 399 787
ETI membre petit groupe – Autres 1 326 730 926 619 389 CAGR
TOTAL ETI 2004 (en 2009) 3 039 1 599 072 1 338 674 -3,5%

Certains se demandaient si la France, qui crée peu d’emplois, les conservaient mieux que les pays très créateurs d’emplois comme les USA, que la turbulence « schumpétérienne » l’affecteraient moins. En ce qui concerne les ETI, la réponse est malheureusement NON au regard des chiffres américains.

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Le graphique ci-dessus nous montre que grâce aux PME qui sont devenues ETI, ces pertes ont été compensées et le stock d’emploi ETI a légèrement augmenté mais pas suffisamment vite pour espérer rattraper l’écart avec la Grande Bretagne ou l’Allemagne.

L’État peut-il aider les ETI ?

L’idée que l’État pourrait en quelque sorte ralentir la chute en aidant financièrement les ETI est semble-t-il irréaliste. Ces ETI représentent à elles seules plus de 262 milliards de capitaux propres en 2007 (base Alisse) et sécrétaient spontanément cette année 28 milliards de résultats nets.

Pour augmenter significativement ces résultats, il faudrait leur réduire leurs prélèvements de plusieurs milliards ce qui ne peut se faire dans l’état actuel du budget qu’en transférant des prélèvements d’autres entreprises.

La solution n’est pas d’aider Pierre en déshabillant Paul mais d’augmenter considérablement le la création de nouvelles ETI par grossissement de beaucoup plus de PME et pour cela de mettre en place une politique de création d’entreprises qui double le nombre d’entreprises naissant avec au moins un salarié, pour lesquelles nous sommes à la moitié de nos voisins Allemands ou Anglais.

 

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