Page d'accueil Revue de presse N’oublions pas de nous méfier des décisions de l’État et de l’Europe : le cas du diesel

N’oublions pas de nous méfier des décisions de l’État et de l’Europe : le cas du diesel

par Yves Buchsenschutz
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La petite histoire du pétrole et du moteur diesel n’en est qu’une pâle avant-première.

Nous avons eu connaissance de ce petit exemple concernant la chimie du pétrole et une partie des causes du succès du moteur diesel. Nous ne résistons pas à vous en faire part (tant pis si vous l’avez déjà vue, passez à la page suivante) mais il est intéressant à plus d’un titre.

Premièrement il décrit en détail mais sans excès la complexité des processus industriels d’une part et de l’approche intelligente des marchés de l’autre. Il fallait avoir une certaine vision et probablement beaucoup d’opiniâtreté pour arriver à mettre d’accord sur une solution gagnante pour tout le monde, les producteurs de combustible, les fabricants de véhicules, l’État, les consommateurs (et les précurseurs des écologistes). Comme beaucoup d’entre vous je pense, j’ai renâclé en son temps à « passer au diesel ». Cela faisait du bruit, de la fumée etc. c’était bon pour les « ploucs ». Et puis un jour le véhicule que vous aimiez n’était plus disponible… que dans sa version diesel : vous faisiez un essai et à l’usage il se révélait même plus économique car plus frugal en consommation et moins taxé puisque personne n’en voulait. C’était tout bénéfice. On pourrait ajouter d’ailleurs à cet exemple l’utilisation des avant-derniers résidus de la distillation dans les chaudières des porte-containers qui par contre semble-t-il émettaient beaucoup de soufre, mais le problème a été également résolu.

Deuxièmement cela attire fort à propos l’attention sur des questions qui vont se poser demain : le remplacement du pétrole, ou du gaz, par l’électricité pose le problème de sa production mais aussi de la reconstruction d’un équilibre économique global qui ne sera pas simple s’agissant de l’énergie, passage obligé d’à peu près toutes les activités de transformation humaine. (Pour votre gouverne, savez-vous qu’au XIXe siècle, les usines étaient compactes et en hauteur à cause des machines à vapeur dont il fallait transmettre l’énergie par des courroies et que l’arrivée du moteur électrique a permis de les déconcentrer horizontalement, car on pouvait facilement désormais démultiplier la force motrice dans de multiples points d’utilisation.)

Troisièmement, des divers chocs qui ont frappé nos civilisations dans les quelques années qui viennent de se passer, celui de la démondialisation à marche forcée sera probablement le plus difficile à surmonter. La mondialisation a consisté à considérer l’ensemble du monde comme un seul et unique outil de production optimisable à tout va grâce à des transports (le plus souvent maritimes) abondants, efficaces et bon marché et un intérêt bien compris des différentes parties prenantes à savoir les pays qui globalement au moins on fait reculer fortement la pauvreté moyenne. Elle reposait par contre sur une confiance réciproque qui s’est fissurée d’abord sur la COVID, puis sur des rivalités nouvelles entre les pays. Si la fourniture d’un élément de chaînes complexes est progressivement polluée par des enjeux politiques, les données de l’optimisation vont être largement rebattues et très difficiles à reconstruire.

La petite histoire du pétrole et du moteur diesel n’en est qu’une pâle avant-première.

La petite histoire du pétrole et du moteur diesel n’en est qu’une pâle avant-première.

 

La petite histoire du pétrole et du moteur diesel n’en est qu’une pâle avant-première.
La petite histoire du pétrole et du moteur diesel n’en est qu’une pâle avant-première.
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2 commentaires

Gilbert CLARET octobre 24, 2022 - 12:39 pm

N’oublions pas de nous méfier des décisions de l’État et de l’Europe : le cas du diesel
Que répondez-vous à l’arguments des écolos selon lequel même après filtration à l’échappement des plus grosses particules grâce à l’action des pots catalytiques actuels très performants, le 1% de particules fines subsistant après combustion du gazole dans les moteurs diesel est au moins aussi sinon plus dangereux pour la santé humaine car ces particules fines non filtrées sont cancérogènes et pénètrent très profondément dans les poumons où elles restent piégées durant toute la vie humaine?

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lucas Beveraggi décembre 13, 2022 - 8:51 am

Réponse au comm précédent.
Je leur dis de trouver des solutions. C’est ce que fait l’humanité depuis 1 million d’années et c’est la seule solution. Chouiner et interdire ça fait que tirer tout le monde vers le bas.

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