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La politique de Macron, une politique de Gribouille

par Yves Buchsenschutz
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Ours des Pyrénées, scolarisation des tout petits, chèque énergie… La politique de Macron n’est-elle pas une politique de Gribouille ?

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Ce matin, le président Macron annonçait que les enfants seraient désormais scolarisés à partir de trois ans ce qui signifie que la maternelle sera généralisée. Nous pensons que c’est plutôt une bonne nouvelle même si elle pose quelques problèmes. Son ministre de l’écologie par contre, Nicolas Hulot, annonçait l’arrivée de deux ourses supplémentaires dans les Pyrénées : nous ne savions pas que ce massif était sauvage. En parallèle, il annonçait l’arrivée d’un chèque énergie pour les moins bien lotis des Français après qu’Édouard Philippe ait, lui, déclaré exonérer de hausse de CSG 1,1 million de retraités les « moins bien lotis », mais le maintien des avantages voyage (tarif ultra préférentiel) pour le million de Français liés d’une manière ou d’une autre à des employés de la SNCF.
Nous n’avons pas trouvé d’autre point commun à toutes ces annonces que la politique dite « de Gribouille ».

La scolarisation des tout petits : une mesure pour l’égalité des chances

La première décision, à savoir la scolarisation des tout petits offre l’immense avantage d’être une vraie mesure susceptible d’améliorer l’égalité des chances. En effet, les spécialistes de terrain de l’éducation pensent dans leur grande majorité que, en particulier pour les migrants ayant des problèmes de langue et souvent d’adaptation, il faut commencer le plus tôt possible à transmettre les éléments de base de la société dans laquelle ils vont désormais vivre, car plus on attend, plus ce sera difficile. D’autres habitudes, souvent contradictoires, auront déjà été prises. Il faut également se rappeler que l’éducation est comme un escalier : elle est faite de marches successives qui chacune amène à la suivante. Ne pas parler le français, c’est évident, interdit toute scolarisation satisfaisante ensuite. Bien entendu on pourra objecter le problème de liberté de choix des parents : il semblerait que 97% aient déjà voté pour.
Cela amène la question de l’efficacité de l’enseignement des tout petits, c’est-à-dire l’organisation, la disponibilité de maîtres compétents et le nombre et le coût de ces derniers. On peut espérer que le dogmatisme ne régnera pas d’office, que différentes expériences seront menées et observées afin d’en tirer des leçons raisonnables. Ceci me rappelle des discussions avec des instituteurs du primaire qui ne parlaient que d’effectifs au point de revendiquer presque un enseignant par élève. Accessoirement, c’est un âge où probablement l’apprentissage de la mixité sociale tant réclamée par ailleurs se fait le plus facilement.

Laissons vivre les ours… au Canada

L’arrivée de 2 ourses dans les Pyrénées laisse beaucoup plus perplexe. Le fait que l’homme se soit approprié la nature me semble avéré, et ceci, avec ou sans l’aide d’un Dieu. Il l’a clairement organisée et exploitée à son profit et c’est d’ailleurs par ce biais-là qu’il survit. Il a donc éliminé les animaux « dangereux » pour lui. Qu’on le veuille ou non, les ours sont dangereux pour l’homme, comme les loups. Tant que la coexistence peut être raisonnablement pacifique, pourquoi pas ? Quand un millier de moutons sont tués par an en France par les loups comme aujourd’hui, détériorant totalement la vie des bergers, on peut se demander à quoi correspond, sauf à des contes de fées trompeurs, la réintroduction systématique d’animaux dangereux pour l’homme dans son environnement immédiat. Laissons vivre les ours, ou les loups, dans les montagnes Rocheuses du Canada, par ailleurs presque vides d’hommes, et les hommes dans les Pyrénées, vides d’ours. Allons-nous demain éliminer les rats de Paris puis en protéger l’existence sous prétexte d’en préserver l’espèce en voie de disparition ? Cela rejoint l’idée générale dominante actuelle qui consiste à vouloir réintroduire la campagne dans les villes, à l’inverse d’Alphonse Allais, qui voulait lui, installer les villes à la campagne.

Un chèque énergie incohérent avec le souhait d’une allocation unique

Une des promesses du candidat Emmanuel Macron et de son premier ministre Édouard Philippe était de clarifier les aides et d’aller progressivement vers une allocation unique à ceux que la société a moins favorisés. C’est vrai, ce serait assez simple et très satisfaisant pour l’esprit et le porte-monnaie de définir ensemble ce que devrait être un minimum vital, ensuite de vérifier que chacun l’obtient bien, et qu’à défaut, la collectivité se substitue au marché pour compléter le manque.
Dans ce contexte, il est difficile de comprendre où va se situer le chèque énergie ? D’autant plus que Nicolas Hulot qui l’annonce, porte par sa fonction au moins, une large responsabilité dans le dérapage général du coût de l’électricité, accéléré drastiquement par le plan de transition énergétique dont il dit lui-même qu’il est totalement irréaliste. Je voudrais bien comprendre également comment sont définies les limites des catégories : riche ou pauvre, taxable ou non taxable, etc. Pour la taxe d’habitation, c’est 80 % des Français qui ne la paieront plus, pour la CSG des retraités, c’est 1,1 million de retraités qui ne subiront plus la hausse, pour la SNCF, c’est un million d’usagers « familiaux » qui conserveront le privilège de voyager gratuitement, etc. Cela ressemble beaucoup à une campagne électorale dans laquelle on collecte les voix par millions. Peut-être qu’après tout les partisans des ours sont plus d’un million !
Surtout, cela donne l’impression que le brouillard s’épaissit chaque jour et que la clarté, déjà très loin de la transparence, n’est pas pour demain. Sommes-nous certains d’avancer dans la bonne direction ?

 

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1 commenter

zelectron avril 2, 2018 - 5:26 am

piqures extrêmement douloureuses
des réformettes sans queues ni têtes pour montrer qu’on existe et qu’on est le chef

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