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L’impuissance des partis et le retour de l’initiative privée

par Bernard Zimmern
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Cher M. Zimmern, je suis navré de lire que vous êtes plus ‘terrifié’ par l’impotence de la droite que par le projet national socialiste du Front National. Le libéral assumé que vous êtes de l’espace public est-il aveuglé à ce point par sa révolte contre l’ordre établi qu’il fait crédit à un parti qui veut isoler la France et aggraver son déclin économique, donc social ?

En réponse à cette question faisant suite à mon précédent éditorial sur le mistigri des partis politiques, il est vrai que j’aurais pu être tenté par le Front National car Marine Le Pen a beaucoup plus de ce que les Espagnols appellent les « cojones » que la plupart de nos politiciens, que le programme du parti, aussi irréaliste soit-il, n’engage que ceux qui y croient, et que la plupart de ses représentants n’ont pas encore eu le temps de se compromettre et de se scléroser comme ceux des autres partis où, faute de primaires et d’engagement de nouveaux leaders, le poids des dirigeants s’opère à l’ancienneté.

Mais la faiblesse du Front National comme celle des autres partis est qu’ils sont incapables de résoudre le problème des Français, problème qui n’a même pas été abordé dans la campagne : comment créer des emplois.

S’il gagne la présidentielle, le FN, comme la droite ou la gauche, va donc retomber sur les mêmes hauts fonctionnaires qui depuis l’apparition du chômage en 1974 nous servent les mêmes recettes dont ils changent simplement la sauce à l’occasion des alternances, mais qui ont toutes échoué.

Le vrai problème de la France est que l’opinion publique est totalement désorientée sous le flot des discours, des bonnes intentions et des vœux pieux style IIIe République où nos leaders excellent, que ces mêmes leaders ont déjà donné la preuve de leur incompétence ou de leur impuissance, que ce soit à la santé ou à la justice ou à l’éducation, car leurs meilleures idées, quand ils en ont, échouent en étant torpillées par ceux qu’elles gênent, lors de la formulation de l’application du détail, car c’est dans le détail que se cache le diable.

C’est seulement en allant regarder comment les choses se passent dans l’arc nordique de la France qui part de la Suisse jusqu’aux États-Unis en passant par l’Allemagne, les pays scandinaves et le Royaume-Uni, que l’on réalise que l’initiative privée a été complètement enchaînée en France, que ce soit celle qui devrait animer le secteur lucratif mais aussi le secteur non lucratif.

Les partis sont finalement impuissants devant cette situation tant que le secteur privé ne reprendra pas le contrôle de l’espace public dont il a été progressivement éliminé.

Sa force est qu’il est le seul à savoir comment on crée des emplois, à pouvoir dénoncer tous les villages Potemkine imaginés depuis 1974 pour faire croire que le chômage allait régresser.
Il est la seule force capable de redonner une boussole à l’opinion.

L’obstacle qui explique son élimination est que la classe parlante, payée par l’État, peut passer tout son temps à créer des fausses pistes alors que les chefs d’entreprise ont comme premier devoir de faire croître ou de faire survivre leurs entreprises.

Ils vont avoir de surcroît à reconquérir l’espace de la communication publique, des rapports, des réunions d’experts, à réorienter l’opinion sur les solutions aux problèmes du chômage, qui sont au fond des solutions simples quand on connaît l’entreprise et que l’on garde un peu de bon sens.

C’est à la libération de l’énergie et de la créativité de l’initiative privée, que ce soit dans le domaine lucratif ou non lucratif, qu’il faut consacrer nos efforts pour la présidentielle et les élections parlementaires du printemps 2017.

Ce sont les chaînes qui brident l’initiative privée que nous devons rompre en 2017 si nous voulons que la France reprenne son ascension.

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1 commenter

Pascal décembre 21, 2015 - 5:56 am

Yesss
Absolument d accord avec vous sur cette analyse . J y rajouterai en plus les representants du patronat qui comme nos politiques , dont devenus de vrais fonctionnaires .
Bien a vous
Pascal

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