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Hollande va-t-il être forcé de dissoudre l’Assemblée ?

par Bernard Zimmern
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Voici ce que dit Wikipédia de mai 68

« Mai 68 est une période durant laquelle s’est déroulée une série d’événements constitués de grèves générales et sauvages ainsi que de manifestations survenues en France entre mai et juin 1968.
Ces événements constituent une période et l’une des ruptures marquantes de l’histoire contemporaine française, caractérisés par une vaste révolte spontanée antiautoritaire, de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre la société traditionnelle, le capitalisme, l’impérialisme et, plus immédiatement, contre le pouvoir gaulliste en place.
Enclenchée par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de la population sur l’ensemble du territoire, elle reste le plus important mouvement social de l’histoire de France du XXe siècle. »

Ayant vécu, comme certainement plusieurs d’entre vous, cette période où nous n’avions plus d’essence et où les Nuit Debout de l’époque déchaussaient les pavés autour de la Sorbonne pour les balancer sur les CRS, je me demande si ce n’est pas cet exemple qui anime la CGT et les mouvements d’extrême gauche.
Ils savent les différences : Hollande n’a pas Colombey et n’ira pas en Allemagne y consulter ses généraux avant une dissolution de l’Assemblée, suivie d’une remontée des Champs Elysées par une foule de 300.000 personnes.

Il peut par contre dissoudre, puisque la Constitution le lui permet, même si, entre maintenant et l’élection présidentielle de mai 2017, le chef de l’opposition qui va prendre la tête et être choisi par l’Assemblée n’a plus assez de temps pour démontrer son incapacité.

N’est-ce pas le bon moment pour dissoudre puisque l’homme de droite qui a montré le plus d’énergie dans les périodes incertaines comme 2008 est actuellement paralysé par la justice ? Et que l’opposition, traversée par les compétitions individuelles, est désorganisée ?

Certes, il y aura une hécatombe de députés socialistes mais cette hécatombe est quasi-certaine en 2017. Et une dissolution maintenant aurait l’avantage de donner le champ libre avant la présidentielle aux éléments les plus extrêmes mais aussi les plus agissants de la gauche.

Si cette hypothèse se réalisait, quels objectifs pourraient se donner une assemblée qui serait très majoritairement à droite ?
C’est dans des périodes historiques comme celle-là que peuvent s’opérer les grandes réformes.
L’une de celles qui pourraient changer la donne serait de faire voter une loi organique sur l’exercice du droit de grève.

Empêcher quelques centaines de syndicalistes, par ailleurs des profiteurs du système, de prendre en otage les Français par la grève : la SNCF, les contrôleurs aériens, les centrales nucléaires, les raffineries.

Une Assemblée issue d’une telle dissolution aurait presque certainement la majorité absolue nécessaire au vote d’une loi organique.

Certes, il serait toujours possible à un parlement de revenir sur une loi organique mais ce serait beaucoup plus difficile que si les dispositions étaient prises dans le cadre d’une loi simple.

Quelles dispositions faire voter (avec un Sénat déjà à droite) pour conserver le droit de grève mais éviter qu’il ne continue d’être abusé par des minorités irresponsables ?

– Interdiction des grèves qui n’aient pas été votées à bulletins secrets (en s’inspirant du dispositif qu’avait fait voter Margaret Thatcher pour bloquer les grèves des mineurs) ?
– Quelles sanctions : dissolution du syndicat, rendre l’ensemble de leurs biens (sièges, finances) saisissables ?
– Suppression des possibilités de mises à disposition (créées par les lois de 1983 et suivantes) de fonctionnaires auprès des syndicats condamnés (les syndicats vivent moins de subventions que des mises à disposition de fonctionnaires) ?

Il est possible que la révolte menée par la CGT ne laisse plus d’autre choix au président Hollande que celui de dissoudre, comme l’avait fait le général de Gaulle en 1968
Il faut alors saisir l’opportunité historique d’un bouleversement politique pour opérer un changement législatif devant lequel ont reculé tous les gouvernements dits de droite depuis 40 ans.

 

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