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Des départs qui comptent

par Bernard Zimmern
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Sans aller jusqu’à la caricature qu’illustrent bien les deux images qui suivent le texte ci-après, cela fait des dizaines d’années que notre territoire se vide de ses éléments les plus entreprenants et les plus à même de créer des entreprises et des emplois.
Il faut continuer de se battre, comme le fait Emmanuel Macron en espérant qu’en 2017, il y aura une relève. Le premier problème de notre pays reste sa gouvernance qui n’est plus celle des représentants élus mais d’une administration sans visage et sans responsables.

BZ

Cher Monsieur,

Je me suis permis de vous envoyer un courriel car vous avez indiqué votre adresse email à l’antenne de []

Je suis au fait de votre travail (remarquable) depuis longtemps et ai écouté la plupart de vos interventions sur […].. Je salue votre optimisme et votre combativité pour essayer de redresser la France. Quel boulot !

Je suis un jeune entrepreneur qui se bat depuis des années pour lancer un produit. J’ai emprunté et investi 1 million d’euros au total. Je n’ai trouvé aucun investisseur en France, n’ai pas trouvé de « main-d’œuvre » fiable en France, et ai connu toutes sortes de galères inutiles et ridicules. Croyez-vous que j’aie l’envie d’entreprendre en France ? Sûrement pas.

Même si je nourrissais de forts sentiments patriotiques ou un fort attachement pour la France, je ne serais pas fou au point de m’imposer un surcroît de travail (au-delà des 13-14 heures quotidiennes, sept jours sur sept (hélas)) en raison de la pesanteur administrative, d’accroître considérablement mon risque de faire faillite en raison du poids des impôts. Pour moi, l’exil entrepreneurial est une nécessité, une condition de ma survie. Plus que la perspective de voir de futurs revenus rognés considérablement, c’est le surcroît de travail et le risque de banqueroute qui me sont intolérables, qui sont impensables.

Même si vous réussissez un jour le tour de force de faire diminuer le poids du boulet, le boulet sera toujours trop gros. Je n’ai pas pris de tels risques, n’ai pas travaillé si dur pour accepter de courir avec un boulet au pied, avec l’espoir qu’un jour celui-ci fondra miraculeusement, quand on sait par ailleurs que celui-ci n’a fait que croître depuis ces 40 dernières années.

L’inertie du système politico-économique français est telle que plusieurs décennies s’écouleront avant qu’un vrai changement ne s’opère… à moins qu’aucun changement ne s’opère jamais et que la France périclite complètement.

Au-delà de mon expérience personnelle, je pense que la meilleure solution pour faire changer la France est de voter avec ses pieds. Lorsque tous les entrepreneurs seront partis, tous ces donneurs de leçon à la Piketty et racketteurs gouvernementaux n’auront plus que les yeux pour pleurer, et peut-être alors arrêteront-ils de prendre les entrepreneurs, les créateurs et les investisseurs pour des cons. En attendant, je me barre. J’espère que vous ne m’en voudrez pas.

Ceci dit, continuez le combat !

Bien à vous,
T.

 

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